Le roman

"Quand les feuilles tremblent, ce n'est pas l'affaire des racines".
Wole Soyinka

Sarah est née au cœur de la savane, dans un village miraculeusement préservé des changements qui bouleversent l'Afrique en ce début de XXe siècle. 
A sa petite fille qui l'interroge, elle raconte sa vie : mariée à neuf ans à un ami de son grand-père, Sarah est enceinte à peine pubère et grandit en tant qu'épouse dans un foyer polygame.
Au fil des pages, on découvre Sarah confrontée aux limites que la société lui impose, aux prises avec l'amour, obsédée par son désir d'enfants.
L'histoire d'une femme d'hier et d'aujourd'hui. L'histoire d'une femme qui avance, tout simplement...

Le Clan des Femmes est paru aux Editions L'Harmattan, dans la collection "Ecrire l'Afrique", le 24 septembre 2010.



  
Ou se procurer le livre ?

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 Quelques extraits

Lydie avait choisi mon grand-père bien avant que Sarah ne la choisisse elle. Son amitié pour Sarah, sa présence et sa sollicitude de chaque instant, jusqu'à la présence de ses enfants était une façon de parvenir à ce but. Ce n'était pas condamnable à ses yeux ; c'était normal qu'un homme ait plusieurs femmes, encore plus normal si sa femme ne lui donnait pas d'enfants. D'ailleurs, Sarah n'avait jamais condamné Lydie. Chacune resta dans son rôle jusqu'au bout et chacune à sa manière remplit sa part de contrat...

Entre ses bras, je me sentais toutes les audaces. Il riait doucement, m'encourageait, il gémissait, je me sentais forte et belle, j'avais un pouvoir que je ne soupçonnais pas. Est-ce permis d'être aussi heureux ? Cela ne peut pas être permis. Cela ne peut pas être sans conséquence. Personne ne peut en ressortir indemne. On y perd son cœur, on y gagne une âme. Cela ne peut pas être si simple. (page 75).

Quel est le prix d'un enfant ?... 
Je suis mère, je le sais, jusqu'au bout de mes doigts, par toutes les fibres de mon corps, je sais que je suis faite pour porter un enfant, l'aider à grandir. Je saurai, j'en ai la force et la volonté. Alors qui que vous soyez, si vous entendez ma prière, j'en paierai le prix. Vous m'entendez, j'en paierai le prix puisque pour moi il n'y a pas de cadeau.
Ainsi priait Sarah, tous les jours, toutes les nuits. Mais les ancêtres restaient muets. (page 94).

"Va-t'en ! Tu es vivante et nous ne sommes plus. Va ! Tu as toute une vie à vivre." Voilà ce que je croyais entendre. La petite fille était dans le rêve, et la femme que je suis la regardait comme à l'écart. Je voyais par ses yeux, je souffrais de sa souffrance et riais de ses joies. Mais enfin je comprenais, je voyais les nuances qui m'avaient longtemps échappé, je la regardais traverser ma vie comme un météore, rouvrant les vieilles blessures. (page 104).

© Colin Anderson